Une bourse à la ceinture
Jérôme Bergami, 21 Sep, 2014
La Syrie n’en finit plus de flamber,
l’Iraq est en proie au chaos,
Palestine et Israël se déchirent à la mort,
l’Ukraine se disloque. Et que dire de la situation en Lybie, au Niger, au Soudan, au Mali, en Somalie ? L’Etat Islamique, avec à sa tête des fous de Dieu, pourchasse, assassine les minorités, décapite journalistes et humanitaires, vidéos à l’appui postées sur le Net.
En marge de ce maelström de larmes et de sang, sommes-nous crédibles avec, à la ceinture, une poignée de terre à partager ? Un signe de paix, un signe de respect, mais à qui les porter ? Qui veut sincèrement entendre cette parole ? Nous marchons, duo de lucioles idéalistes, frêles loupiotes surnageant dans un bain de ténèbres : notre monde.
Nous voulons, une fois dans notre vie, avoir dit qu’il est possible d’aller vers l’autre, en tout cœur tout honneur ; de poser la main sur son épaule et, le temps d’un sourire, de sentir que nous partageons la même humanité. Avoir dit au moins une fois à quel point il est dur d’être un homme et de ne point se défier les uns les autres mais qu’il en va de cet apprentissage comme de notre dignité à être présent sur terre.
Oui, la question se pose lorsqu’en tant de points du globe des hommes ne cessent de s’entretuer (et peu nous importe ici la raison car à les énumérer on en viendrait à les hiérarchiser et de là à en justifier certaines pour en rejeter d’autres) : Quelle valeur à notre action ?