Gnaius Egnatus

Gnaius Egnatus

Jérôme Bergami, Aug 27, 2014

Via Egnatia. Mais comment n’y ai-je pas songé avant ? Comment n’ai-je pas avant fait le lien, vu que cette route était pour nous la bonne, entièrement? Depuis le début nous disons vouloir transformer symboliquement, par notre action, l’ancienne route commerciale de la Soie en route de partage. Seulement cette route ne débute (ou ne s’acheve, selon le sens dans laquelle on l’emprunte) qu’à Istanbul. Il restait dans le choix de notre itinéraire un tronçon plus difficile à justifier : celui allant de Dürres, en Albanie, jusqu’à Istanbul.Le sens était sous nos pieds! Avec la Route de la Soie, la Via Egnatia constitue l’une des plus anciennes voies commerciales (et militaires en ce qui concerne cette dernière) organisées du monde antique. La Via Egnatia était l’axe qui reliait Rome aux territoires de l’Est de l’Empire. Elle a été construite entre 146 et 120 avant J.C par le proconsul de Macédoine, Gnaius Egnatus, le long d’un trace encore antérieur qui traversait la Macédoine et la Thrace. C’est cette route que les armées perses de Darius et Xerxès suivirent durant leurs campagnes au début du cinquième siècle avant J.C. Cette même route a été empruntée aussi par Alexandre le Grand au cours de son expédition militaire d’Europe en Asie.Première voie publique bâtie par les Romains hors d’Italie, la Via Egnatia débutait à Dyrrachium, en Illyrie (aujourd’hui Dürres en Albanie), traversait la Macédoine jusqu’a la rivière Nestos, passait par la Thrace, puis l’Hellespont et s’achevait a Byzance. Elle est restée pendant plus de deux mille ans la seule voie réellement praticable de cette région et a joué un rôle significatif dans la fortune de Rome, Byzance, et de l’Empire Ottoman.Route de la Soie et Via Egnatia vont donc de paire et s’inscrivent toutes deux parfaitement dans notre idée de transformation symbolique.