Kapan
Jérôme Bergami, 31 juill, 2015
Dur
De faire comme si
Elles n’existaient pasÂ
Dans les rues, sur les places
Au repos des terrassesÂ
L’oeil est à leur merci
Qui mord à tout appâtÂ
Ongles vernis, crinières
Souliers à lanières Â
Sûr
Pour me donner leçon
Ma mie sans nul remordÂ
M’affublerait d’un joug
Passé autour du couÂ
Et comme au canasson
D’oeillères et d’un morsÂ
Que je lève la tête
Et la verge me fouette ! Â
« Jure !
Qu’tu mates que tes pompes
Porc ! foireux ! dégueulasse !Â
Comment rivaliser ?
Je marche à me briser...Â
Un regard... Tu me trompes !
Crois-moi, je suis si lasseÂ
De te voir tant de zèle...
Rhabillez-vous, donzelles ! » Â
Mûr
Pour l’écouter enfin
Je m’en rentre à l’hôtelÂ
Ma mie crême ses pieds
Le corps ceint tout entierÂ
D’un long voile au parfum
De jasmin. Elle est telleÂ
Qu’une nixe en baignade
Délaissant la cascade Â
Pur
Est son coeur quand il bat
Tout pour nous, tout pour nousÂ
Si rond, parfait dessin
Le globe de ses seinsÂ
Nul besoin d’un débat
Pour se mettre à genouxÂ
Et admettre que planeÂ
Du désir à Kapan